jeudi 30 mai 2013
Jeunes Reporters pour l'Environnement
une
régie active pour un quartier solidaire
Nous passons
souvent devant des boutiques, des centres d’animations, des écoles. Nous passons
aussi parfois devant les Régies de quartier, sans que nous sachions vraiment ce
qui s’y passe.
Prenons le temps de
pousser la porte de la Maison du Canal, régie de quartier de la
Grange-aux-Belles, rue Louis Blanc dans le dixième arrondissement de Paris, où
s’invente une nouvelle solidarité au quotidien. Pour mieux comprendre,
rencontrons ceux qui y travaillent.
Son directeur,
Francis Gary, a bien voulu nous expliquer le fonctionnement de la Régie et les
projets qui s’y développent.
Qu’est-ce
qu’une régie de quartier ?
« Une
régie de quartier, c’est d’abord une association loi 1901, donc à but non lucratif : on n’est pas là pour gagner de
l’argent ». L’association d’une régie de quartier est organisée par un
conseil d’administration : « C’est
comme notre chef. L’organisation principale est composée de plusieurs
personnes : des habitants du quartier, des bailleurs sociaux, c’est-à-dire
les HLM, et les élus de la ville », nous explique Francis Gary.
« La mission d’une régie de quartier est de faire en sorte que
les gens d’un quartier se connaissent mieux, parce qu’il y a des gens isolés.
On appelle ça le développement des liens sociaux. Notre mission est de mettre
en place des actions pour améliorer les relations entre les gens ».
Pour y parvenir, la régie de quartier organise différents rendez-vous. « Par exemple, on fait de la sensibilisation
au tri sélectif. Parce que le bailleur social et la ville nous l’ont demandé : il y a parfois des comportements
incorrects de gens qui vivent dans les immeubles, comme des personnes qui jettent des poubelles par
la fenêtre,… ça va plus vite ! »
" mieux se respecter les uns les autres.."
Et
le directeur poursuit :
« C’est
pour cela, notamment, que l’on créé des actions de sensibilisation au tri
sélectif. On passe par des jeux, comme montrer dans quelle poubelle jeter une canette, une bouteille plastique ou de verre, ou encore des emballages en carton….
Et c’est aussi donner une occasion aux gens
de descendre de chez eux, pour se rencontrer, pour discuter et finalement mieux
respecter leur environnement : leur lieu d’habitation, leur quartier et
puis les gens avec qui ils vivent. »
Des activités de développement des liens sociaux et d’insertion
Francis Gary, directeur de la Régie de quartier du 10e |
La
régie de quartier propose aussi des ateliers d’informatique : « On a pas mal de gens du quartier qui
viennent, souvent des personnes seules. C’est l’occasion pour elles de se
rencontrer et à l’occasion on fait un goûter. C’est plutôt sympa ! Et
c’est autant d’activités du développement des liens sociaux ». Il y a
aussi l’aide aux gens qui n’ont plus de travail, « des gens qui sont un peu en difficulté. On va proposer de les
embaucher avec des contrats aidés (en
partie payé par l’état), c’est çà dire des
contrats de travail pas très longs, de deux ans, pour les aider à revenir dans
le monde du travail. On travaille avec eux pour résoudre certains de leurs
problèmes, de logement ou autre, il y a parfois plein de problèmes différents.
Et puis on réfléchit avec eux sur ce qu’ils auraient
envie de faire comme métier. Ensuite, on met en place une formation pour qu’ils
ressortent au bout de deux ans avec plus
de bagages (formations,
diplômes). Ils sont embauchés sur des
«prestations de service » que l’on fait pour la ville. Par exemple on fait
beaucoup de voirie, comme du ramassage dans les jardins des canettes, des
papiers, tout ça.. ». Ce sont des missions surtout concentrées sur le
nettoyage des parties communes des
immeubles, des cages d’escalier, l’entretien, la sortie des poubelles,
pour les bailleurs sociaux. « Dans
le quartier de la Grange-aux-Belles, il y a plusieurs bailleurs sociaux et
c’est nous qui faisons le nettoyage. »
« Nous
avons deux missions principales: d’un côté on fait du développement des
liens sociaux à travers des actions, comme de sensibilisation au développement
durable, et en même temps, de l’insertion, en embauchant des gens en
difficulté. »
Des actions et des
développements créatifs
Pour
la Semaine
du développement durable (du 1er au 7 avril)*, « on a mis en place une première action : proposer de
transporter les gens sur des triporteurs, des vélos électriques, parce que
c’est écologique. Ensuite on réfléchira à comment on peut inscrire cette
action dans un développement qui serait économique et qui en même temps
rendrait service socialement aux gens qui ont des difficultés pour se déplacer,
notamment les personnes âgées. »
Et
encore… « On va faire une deuxième
action qui va être de montrer les conséquences du non-respect de la propreté
dans le quartier, lorsque les gens jettent leurs papiers, la pollution…. Parce
que d’abord, c’est laid, mais en plus il y a des conséquences sur la faune et
la flore. Car le long du Canal, il y a
des petits jardins et dans ces jardins il y a des oiseaux et des petits
animaux. De plus, tous ces déchets que les gens jettent dans le Canal,
représentent des tonnes qu’il serait bien aussi de recycler. Pour cela, on va
mettre des panneaux pour expliquer les conséquences sur l’environnement ».
*l’interview
s’est déroulée avant la semaine du développement durable.
De
la Librairie solidaire à la Ressourcerie de vêtements
La
Maison du Canal récupère les piles usagées, les cartouches d’encres, du petit
électroménager, des livres et des vêtements.
« Vous avez vu
les livres à l’entrée? On a proposé aux gens du quartier de venir nous donner
des livres dont ils ne veulent plus, et on les met à disposition de qui veut.
Cela permet encore aux gens de sortir de chez eux et de se rencontrer ici, de
discuter des livres ; et en même temps ça fait un peu comme une
bibliothèque gratuite. » Un
succès qui a amené la Maison du Canal à en faire une activité pour recruter des
gens en difficulté. « On a monté une
Librairie solidaire, rue d’Hauteville. On y vend des livres pas chers et on a
embauché quelqu’un pour s’en occuper.
Après
les livres et la Librairie solidaire et sa réussite… « On s’est dit qu’on allait faire la même chose avec des
textiles, puisqu’on collecte aussi des vêtements : les gens viennent nous
apporter leurs vieux vêtements. On travaille pour l’instant avec une autre
association qui les redonne quand ils sont en bon état ou qui les transforme en
laine d’isolation pour le bâtiment. Et
comme on reçoit des tonnes de sacs de vêtements on s’est dit que, comme pour la
Librairie solidaire, on pourrait en faire une activité pour embaucher des gens.
Elodie Combileau, chargée de mission développement durable |
L’ouverture d’un
atelier-boutique
"On va monter une « ressourcerie ». Ce sera une activité où on triera tous ces vêtements, et on utilisera ceux qui ne seront pas en trop mauvais état, ou dont le tissu est intéressant, pour créer de nouveaux vêtements : on va faire de la « customisation de textiles » pour les revendre. Les gens qui vont faire ces transformations seront aussi en contrat aidé. Ils vont être formés et développer des compétences de couture, de logistique, de vente.. tout ça. C’est notre nouveau grand projet. Il va démarrer début mai, et rue d’Hauteville également, dans la boutique voisine de la Librairie Solidaire."
Maison du
Canal : 13 rue Louis Blanc Parie 10e.
Librairie
Solidaire et Ressourcerie : 30 rue d’Hauteville Paris 10e
Ont collaboré à ce reportage, réalisé dans le cadre du concours de Jeunes
Reporters pour l’Environnement :
Cécile Drouet, Lucie Grandjean, Morgane Jeanbart,
Khalil Sebaï et Clément Zhou , éco-délégués et journalistes du collège Valmy
Paris 10e, pour le blog lemondedevalmy.blogspot.com
, encadrés Marie Dezeuze et Eve Havas
professeurs.
Le
concours de Jeunes Reporter de l'Environnement est porté par F3E Office français de la Fondation à
l'environnement en Europe.
Les
élèves ont bénéficié des conseils techniques de :
Catherine
Despinoy, responsable du Pôle Développement durable du CRL 10e pour l’écriture journalistique.
Bruno Dubreuil,
animateur photo du CRL10, grâce à une formation financée par le SYCTOM
Pourquoi j'ai mangé mon père... Une comédie musicale originale!
Bravo aux 155 élèves de Setam qui ont participé à ce spectacle de grande qualité!
Cette comédie musicale, tirée d'une histoire originalede Ron Lewis, The Evolution Man, a été mise en musique par trois jeunes compositeurs issus du Conservatoire de Paris, et racontée en musique, chanson et danse par 150 élèves parisiens.
Les élèves ont travaillé toute l'année avec sérieux et enthousiasme et se sont produits sur la scène du théâtre du Châtelet le 18 mai dernier. Un très beau spectacle!
Une création en collaboration avec l’Académie de Paris, le Conservatoire de Paris (Cnsmdp) et le Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris (Crr).
Sortie Setam du 11 avril 2013
RACONTER UNE
HISTOIRE A PARTIR DE LA MUSIQUE… « Symphonie n°2 de TCHAIKOVSKY,
Petite Russie »
C’est l’histoire d’une petite fille misérablement pauvre que l’on nomme
« Petite Russie », qui se promène dans les rues de Saint-Petersbourg
en mendiant. Elle croise une autre petite fille richement vêtue. Cette dernière
lui donne un cadeau. Quand elle l’ouvre, elle y trouve une flûte et commence à
en jouer si merveilleusement bien que
tout autour d’elle disparaît. Puis elle revient à la réalité. La petite fille
riche avait disparu. A sa place, il y a un homme qui, voyant qu’elle jouait si
bien de la flûte, l’invite à faire partie de son orchestre. Petite Russie le
suit, et elle recommence à jouer de la flûte. Tout, comme la première fois, disparaît.
Quand elle s’arrête, les violonistes sont jaloux de son talent. Quand le chef
d’orchestre commence les premières mesures, les violonistes jouent le plus fort
possible pour cacher le son de la flûte. Mais la flûte aussi joue le plus fort
possible. Petite Russie ne peut plus s’arrêter, la flûte éclate et Petite
Russie se retrouve dans le même rue o la fille richement vêtue lui avait donné
la flûte. Elle regarde par une fenêtre et voit un sapin : c’était la
veille de Noel. La petite fille s’écroule dans la nuit noire.
Quand elle se réveille, il fait nuit et elle voit des enfants chanter
autour d’elle. Puis des musiciens rejoignent le groupe. Soudain une flûte tombe
du ciel : Petite Russie la prend et commence à en jouer. Tout disparaît à
nouveau autour d’elle. Mais les violonistes de l’orchestre dans lequel elle
avait été engagée reviennent et se mettent à jouer si fort que tous les enfants
s’enfuient, mais pas Petite Russie. Des soldats de plomb apparaissent, ils
marchent comme des militaires et tuent les violonistes.
MOTS
D’ELEVES – SORTIE SALLE PLEYEL – Symphonie n°2 TCHAIKOVSKY – Jeudi 11 avril
2013
Jeanne Lau : « La salle
Pleyel est magnifique et son architecture est très originale ».
Juliette : « J’ai bien
aimé car Jean-François ZYGEL nous a fait participer ».
Capucine : « Le
mouvement que j’ai préféré était le
premier car j’ai bien aimé le thème de la Volga, d’abord joué par un cor…ce que
disait Jean-François ZYGEL était très intéressant ».
Muse : « J’ai trouvé
cette sortie intéressante ».
Adrien : « Le troisième
mouvement, on aurait dit des centaines de petits grillons sautillant les uns
sur les autres ».
Vincent/Matis :
« Jean-François ZYGEL nous a expliqué ce qu’il imaginait comme histoire en
écoutant la symphonie Petite Russie ».
Jeanne Laf : « JF ZYGEL a comparé le second mouvement
à une marche de militaires qui rentrent chez eux à la fin du mouvement ».
Prune : « J’ai bien
aimé cette sortie, car ce n’est pas la même chose que d’ écouter la
musique en CD, mais j’aurais préféré qu’à la fin, l’orchestre joue la symphonie
sans interruption ».
Louise : « Lorsque JF
ZYGEL a prononcé la symphonie « Petite Russie », je me suis
rappelée la musique et l’histoire qu’on
avait écrite en classe ».
Inscription à :
Articles (Atom)